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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 16:00
La consommation représentant 60 % du PIB, elle constitue une variable fondamentale en économie. Un certain nombre d’économistes se sont donc attachés à définir précisément la fonction de consommation. L’analyse de la fonction de consommation, est alors effectuée d’un point de vue macroéconomique, même si la consommation globale n’est que le résultat de l’agrégation des consommations individuelles des ménages.
La fonction de consommation donne lieu à deux types d’analyses :
    En définitive, la fonction de consommation, bien que liée au revenu, dépend d’autres facteurs qui se rapportent parfois à des considérations d’ordre psychologique. Cette relation est aussi plus ou moins corrélée selon la durée de la période considérée A court terme, la relation semble moins vérifiée que sur une longue période.
Les ménages consomment en majorité des biens et services pour leur usage exclusif. Une partie de leurs besoins ne peut par contre pas être satisfait directement par le marché, qui est incapable de leur fournir les biens économiques correspondant. Des agents économiques spécifiques vont donc prendre le relais des entreprises pour permettre aux ménages de satisfaire leurs besoins.
On distingue aussi :
L’incapacité du secteur privé à produire ces services collectifs non marchands pose la question de l’intervention de l’Etat dans la sphère économique de manière à satisfaire un certain nombre de besoins.
    En définitive, l’intervention de l’Etat se justifie dans des domaines ou le marché est incapable de susciter une production d’origine privée, en partie parce que l’intérêt d’un agent économique particulier se trouve en opposition avec l’intérêt collectif.
    Pourtant, depuis quelques années, des voix s’élèvent pour remettre en cause l’intervention de l’Etat dans la sphère économique en avançant une série d’arguments :
 Outre des considérations économiques, les partisans d’un interventionnisme fort de l’État dans l’économie s’appuient sur des considérations d’ordre sociopolitiques. La prise en charge par l’Etat-Providence de la production de services non-marchands permet à l’ensemble des ménages d’y avoir accès à un coût inférieur à son prix de revient. Cette action est donc un instrument de justice social puisqu’elle permet de compenser une partie des inégalités engendrées par la répartition primaire des revenus.  
ü  L’analyse keynésienne insiste sur la relation privilégiée qui existe entre la consommation et le revenu. Cette analyse repose sur la consommation globale, c’est donc une approche macroéconomique.
ü  La relation consommation / revenu est déterminée par la notion de propension moyenne à consommer. Cette propension moyenne à consommer se calcule en faisant le rapport entre consommation finale des ménages et leur revenu. Elle détermine donc la part du revenu des ménages qui est consacrée à la consommation.
Soit :
Propension moyenne à consommer = consommation finale des ménages / revenu disponible
ü  Approche dynamique de la consommation : La science économique cherche en particulier à pouvoir fournir des outils permettant d’expliquer et de prévoir les évolutions de l’activité économique. L’analyse keynésienne repose donc sur une approche dynamique de la fonction de consommation. Il s’agit alors d’analyser les variations de la consommation globale engendrées par la variation du revenu disponible des ménages. Keynes définit alors la propension marginale à consommer, qui détermine dans quelle mesure une variation des revenus à un impact sur la consommation finale.  
Soit :
Propension marginale à consommer=accroissement de la consommation / accroissement du revenu
La conséquence de cette loi psychologique fondamentale est donc que la propension moyenne à consommer des ménages doit diminuer dans le temps avec l’augmentation des revenus. Ainsi, sur le long terme, cette propension moyenne à consommer va devenir inférieure à la propension marginale à consommer.
Dans les faits, l’analyse keynésienne ne semble pas validée par les données économiques. A court terme, la propension moyenne à consommer peut connaître des variations en fonction entre autre du moral global des ménages. Par contre, sur le long terme, cette propension moyenne à consommer témoigne d’une certaine stabilité. Il n’y aurait donc pas tendance à une augmentation du comportement d’épargne de la part des ménages lorsque le revenu de ceux.ci augmente.
A la suite de Keynes, d’autres auteurs sont venus compléter l’analyse de la fonction de consommation en approfondissant la relation consommation / revenu.
ü   
ü  Kuznets : pour Kuznets, sur le long terme, la part du revenu consacré à la consommation reste stable. L’augmentation du revenu se traduit par une augmentation équivalente de la consommation, ce qui ne signifie pas que les ménages ont plus de besoins à satisfaire, mais plutôt qu’ils consomment des biens et services de qualité supérieure.
ü  Duesenberry : Duesenberry insiste sur l’importance des facteurs psychologiques dans la fonction de consommation. Il met en avant le coté symbolique de la consommation à travers l’effet d’imitation ou de démonstration qui consiste à copier le style de vie de la classe sociale supérieure.
ü  Milton Friedman : Milton Friedman introduit la notion de revenu permanent. La consommation reste liée au revenu. Cependant, elle ne dépend pas du revenu réel du ménage, mais plutôt du revenu futur anticipé par l’agent économique. Ce revenu permanent est alors déterminé par l’agent économique en fonction entre autre de son niveau d’étude, de ses compétences professionnelles…, ainsi que du patrimoine qu’il possède.
ü  Modigliani : Modigliani propose l’hypothèse du cycle de vie de la consommation. Pour lui, l’agent économique distingue différentes périodes au cours de sa vie. Jeune, il aura peu de revenu, puis, une fois actif, il va voir ses revenus augmenter régulièrement. Enfin, à l’âge de la retraite, ses revenus vont diminuer. Les dépenses de consommation ne sont donc pas dépendantes du revenu actuel de l’agent économique, mais doivent rester relativement stable dans le temps. Un comportement d’épargne sera donc constaté dans la période d’activité de l’agent économique. Cette épargne permettant par la suite de maintenir un niveau de consommation relativement stable malgré la diminution du revenu lié au passage à l’âge de la retraite.
ü  la notion d’effet de cliquet : sur une courte période, un agent économique à tendance à conserver le même niveau de consommation quelque soit l’évolution de son revenu disponible. Une variation du revenu aura un impact différé dans le temps, du fait que les modifications des habitudes de consommation sont plus lentes que les changements de revenu.
ü  La variation anticipée des prix : l’augmentation générale du prix de vente des biens et services (l’inflation) joue sur le niveau global de la consommation des ménages. Si les prix augmentent rapidement, les agents économiques vont avoir tendance à avancer leurs achats puisque, pour une dépense identique, ils auront un pouvoir d’achat inférieur plus tard. La variation anticipée du revenu à le même impact sur la demande globale des ménages.
ü  L’importance des liquidités disponibles : plus un individu disposera d’une épargne liquide importante, plus sa consommation sera sujette à des variations importantes. Une absence de liquidités disponibles ne permet pas à l’agent économique de disposer d’un pouvoir d’achat supplémentaire à un moment donnée.
Définition : les consommations collectives représentent la consommation, par les agents économiques, de services non marchands, fournis par des administrations publiques.

Caractéristiques :
ce sont des services.
ü  ils sont non marchands, c’est à dire qu’ils ne peuvent être cédés sur le marché à un prix couvrant au moins leurs coûts de production. 
ü  Ils sont consommés de manière collective, c’est à dire qu’ils peuvent être consommés par plusieurs agents économiques en même temps. 
ü  Ils sont produits par des administrations publiques : certains services collectifs peuvent néanmoins être produits par le secteur privé (cliniques…).
ü  services collectifs individualisables : on peut alors identifier les consommateurs de ces services (transports en commun…).
ü  services collectifs non individualisables : ils concernent la société dans son ensemble, sans possibilité de distinguer les bénéficiaires (défense nationale assurée par l’armée…).
ü   
ü  Les raisons qui poussent l’Etat à intervenir dans la sphère productive :
L’Etat est amené à se substituer à l’entreprise pour produire un certain nombre de services pour faire face à l’incapacité du marché à satisfaire les besoins exprimés par les agents économiques. Ces « défaillances du marché » sont de plusieurs ordres :
ü  la spécificité des biens collectifs non identifiables : le financement des services collectifs non identifiables nécessite une prise en charge publique car le risque de comportements individuels de type « passager clandestin » ne permet pas un autre type de financement. Un agent économique privé n’accepterait de participer au financement de ces services qu’à la condition d’être sur que tous les autres agents économiques y participent également, ce qui est impossible.
ü  Les externalités : certaines activités ont un effet qui se diffuse à l ‘ensemble de la société sans qu’il soit possible pour un agent particulier d’en limiter la diffusion. Le financement de ces activités n’est donc pas assurée de manière efficace par le secteur privé puisque personne ne souhaite dépenser de l’argent au profit des autres. L’Etat se substitue donc au secteur privé, ce qui a un impact positif pour l’ensemble de la société (financement de la recherche fondamentale par exemple).
ü  Les rendements d’échelle croissants : certains services nécessitent des investissements si importants qu’ils ne peuvent être rentables que s’ils sont consommés en masse. La concurrence entre producteurs est alors impossible puisque la production ne peut être rentable que si elle provient d’un seul intervenant. La création d’un monopole d’Etat (distribution de courrier…) ou le versement de subventions par les pouvoirs publics sont alors les seuls moyens pour pouvoir produire ces services collectifs.
La notion de services collectifs non marchands a pris de plus en plus d’importance au fur et à mesure que se développait l’Etat.Providence. Hors, certains de ces services collectifs pourraient être produits par la sphère privée. Ce constat est à l’origine de la vague de libéralisation qui s’est traduite ces dernières années par une ouverture de certains secteurs économiques à la concurrence du secteur privé. Les économistes libéraux ne considèrent que les biens collectifs doivent se limiter aux services dont l’individualisation ne peut être réalisée.
Les prélèvements obligatoires nécessaires au financement des services collectifs opèrent une ponction sur le revenu des ménages qui nuit à l’activité économique. De plus, l’absence de concurrence empêche les consommateurs de choisir le producteur qui permettra de satisfaire au mieux leurs besoins.
Les entreprises publiques chargées de produire ces services collectifs ne gèrent pas de manière efficace leurs ressources, ce qui se traduit par un gaspillage important. Les entreprises du secteur privé seraient à même de produire ces services à un coût moins élevé pour la société. Cette faible efficacité provient de l’absence de sanctions du marché.
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