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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:12


A l’issue de la réunion téléphonique de l’Eurogroupe lundi 18 mars, les choses paraissaient claires : objectif réaffirmé d’une contribution chypriote de 5,8 milliards d’euros, en sus des dix milliards promis par l’Union européenne et par le FMI, exemption du prélèvement obligatoire pour les comptes crédités de moins de 100 000 euros – 100 000 euros, c'est-à-dire le plafond de la garantie absolue des dépôts en Europe – et surtaxe des comptes de plus de 500 000 euros. Selon l’économiste, « une ligne a été franchie. Jusque là, on prenait des mesures plus classiques : modération salariale, baisse des pensions… Taxer les épargnants, c’est plus direct, plus violent, et surtout cela risque de créer un précédent ». Sénateur PS et président du groupe d’amitié France-Chypre, Marc Massion rappelle que « le PIB de Chypre est de 18 milliards d’euros. Cette taxe doit rapporter 5,8 milliards, ce qui correspond à 32% du PIB. Si on appliquait la même chose en France, cela représenterait 640 milliards d’euros. C’est énorme ! »

L’Etat n’a pas catégorisé les individus, toutes choses qui pourraient créer de grande confusion dans la procédure de taxation. Cependant, Comment pouvons-nous taxer une épargne d’un ménage? Cela est contraire et décourage à l’épargne. Il serait préférable de taxer ceux qui ont dirigé l’Etat chypre pour collecter les fonds nécessaire. Voir l’exemple islandais pour vaincre la crise économique.

Par ailleurs, l’Etat chypriote, avance qu’il faut taxer les épargnes pour éviter la faillite. Nous devons chercher comment cette faillite est elle arrivé et situer les responsabilités ?

Selon Michel Aglietta, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), avec cette taxe sur les « dépôts garantis », «une règle fondamentale du système bancaire est violée ». « Pour que le système bancaire ne soit pas soumis aux ruées bancaires telles qu’il y en a eu au cours des grandes crises du 20ème siècle, les banques cotisent à un fonds, une sorte d’assurance, qui garantit les dépôts au-dessous du seuil de 100 000 euros, explique-t-il. Puisque nous sommes dans un système de monnaie unique, ce seuil est le même partout en Europe, afin d’assurer l’égalité de tous. En cas d’accident, si ce fonds ne suffit pas, c’est l’Etat qui doit intervenir. Taxer les dépôts garantis, cela n’a jamais été fait. Aujourd’hui, cette égalité est remise en cause par les autorités européennes ».

Nous assisterons à une crise de confiance, les résultats escomptés auront des effets contraires. Les ménages vont se rués vers les banques et la confiance va disparaitre. Cette confiance pourrait avoir des vents dévastateurs sur l’économie chypriote et ralentir la croissance et causer de plus en plus l’effet de la récession.

Mais ce mardi matin, tout paraît remis en cause, le gouvernement chypriote hésitant à soumettre le projet au Parlement, où le risque est en effet réel, qu’il n’obtienne pas la majorité. Il est vrai que depuis une semaine, les autorités, tant chypriotes qu’européennes, font la démonstration d’une communication politique calamiteuse.

 

 

Franklin KOUASSI

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