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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 11:25


Pour satisfaire ses besoins, un agent économique doit pouvoir se procurer les biens ou services qu’il ne produit pas lui même. Nos sociétés utilisent un bien particulier, la monnaie, pour faciliter les échanges entre les différents agents économiques.

1. La monnaie 

Les échanges entre individus ne se font pas forcément par l’intermédiaire d’une transaction de type monétaire. Le troc, c’est à dire l’échange d’un bien contre un autre bien, est aussi un moyen de satisfaire ses besoins. Néanmoins, l’introduction d’un instrument facilitant les échanges est un élément de simplification et de développement des relations entre les agents économiques.

 

2. La création monétaire

La monnaie est un instrument indispensable à l’activité économique puisqu’elle facilite les transactions. La masse monétaire en circulation représente le pouvoir d’achat dont dispose les agents économiques à un moment donné. L’accroissement de la masse monétaire est donc synonyme de croissance économique puisqu’il permet l’augmentation des échanges.

a.        Un agent économique souhaite satisfaire un besoin mais ne dispose pas d’un pouvoir d’achat suffisant (la quantité de monnaie dont il dispose est insuffisante).

b.       Il va donc chercher à accroître son pouvoir d’achat en se procurant une quantité de monnaie supplémentaire auprès de l’agent économique autorisé à créer de la monnaie : une banque.

c.        Ce supplément de monnaie lui est accordé si la banque lui fait crédit. Le crédit est donc l’instrument de la création monétaire.

d.       Ce crédit se retrouve sur le compte du bénéficiaire sous la forme d’un dépôt (somme qui apparaît au crédit du compte du bénéficiaire) : on dit alors que « les crédits font les dépôts ».

La banque, ayant accordé un crédit, rémunère ce service en faisant payer à l’emprunteur un intérêt proportionnel au montant emprunté.

L’agent économique rembourse par la suite ce crédit, ce qui entraîne la destruction de la monnaie ainsi créée.

 

La Banque Centrale à la responsabilité du contrôle de la masse monétaire en circulation dans l’économie. Comme ce sont les banques commerciales qui créent de la monnaie par le biais du crédit, la Banque Centrale ne peut agir que par l’intermédiaire du contrôle de l’émission de la monnaie fiduciaire. Les banques commerciales, même si elles ne créent que de la monnaie scripturale, doivent en effet disposer d’un certain volume de monnaie fiduciaire pour satisfaire aux besoins de liquidités de la part de ses clients. Ce besoin de liquidité permet à la Banque Centrale de réguler la création monétaire de la part des banques commerciales.

La masse monétaire disponible à un moment donné dans un système économique donne la mesure du pouvoir d’achat des agents économiques. Il est donc nécessaire de pouvoir la définir le plus précisément possible pour que la Banque Centrale puisse mettre en place une politique monétaire appropriée.

Les agrégats monétaires regroupent donc les avoirs en fonction de leur degré de liquidité, du plus liquide (les liquidités détenues par les agents économiques) au moins liquides (avoirs détenus sous la forme de bons du Trésor ou de bons de trésorerie). Cette notion de masse monétaire ne se limite donc pas aux formes liquides de la monnaie. La masse monétaire doit aussi inclure l’ensemble des actifs constituant une réserve de pouvoir d’achat rapidement mobilisable par les agents économiques pour financer des dépenses de consommation ou d’investissement.

Voilà pourquoi, en dehors de ces agrégats monétaires, on définit aussi des agrégats de placement qui reprennent les différents types de placement financiers détenus par les agents économiques non financiers.

La Banque Centrale suit donc l’évolution de ces agrégats monétaires pour évaluer l’évolution de la masse monétaire en circulation dans l’économie. Elle utilise l’un de ces agrégats comme référence pour définir sa politique monétaire : l’indicateur principal retenu est M 3.

Les établissements de crédits assurent aujourd’hui la majorité du financement de l’activité économique.

 

Les entreprises qui produisent le même bien ou service cherchent donc à satisfaire le même besoin. Elles sont donc en concurrence et s’adressent à la même clientèle sur un marché particulier. La réalité est plus contrastée, et les marchés ne se caractérisent pas tous par une structure de concurrence.

 

   

Au point d’intersection des deux courbes Q*, la demande est égale à l’offre et ce, à un prix d’échange P*.

3. La notion de marché concurrentiel 

 

 

ü  La monnaie est un bien économique : il a une utilité et il doit être produit (il n’est pas disponible naturellement dans la nature) par un agent économique spécifique.

 

ü  La Monnaie est un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien ou un service.

 

ü  La monnaie comprend l’ensemble des moyens de paiement à la disposition des agents économiques leur permettant de réaliser des transactions.

 

Les fonctions de la monnaie :

 

ü  La monnaie est un instrument d’échange : la monnaie est un intermédiaire. Ce n’est pas un bien convoité pour lui-même, mais parce qu’il permet d’acquérir des biens et services finaux.

ü   

ü  La monnaie est un étalon de mesure : la monnaie permet d’évaluer la valeur de tout bien ou service échangeable sur un marché. La monnaie permet donc de comparer la valeur des différents biens économiques. Chaque bien et service est donc évalué par un prix d'échange qui représente la quantité de monnaie qu'un individu doit fournir en contrepartie de l'acquisition de ce bien. 

 

ü  La monnaie est une réserve de valeur : la monnaie est une réserve de valeur qui peut être utilisée n’importe quand dans le temps. Elle permet donc à son détenteur de conserver un pouvoir d’achat qu’il pourra mobiliser au moment de son choix. L'évolution des prix (l'inflation) vient diminuer la valeur d'échange de la monnaie puisque la hausse des prix augmente la quantité de monnaie nécessaire à l'acquisition d'un bien.

 

 

Les formes de la monnaie :

 

ü  monnaie divisionnaire : c’est la monnaie métallique, c’est à dire l’ensemble des pièces en circulation dans une économie.

 

ü  monnaie fiduciaire : c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble des billets détenus par les agents économiques.

ü   

ü  monnaie scripturale : ensemble des soldes positifs des comptes à vue dans les banques, des comptes postaux ou des comptes du Trésor Public.

ü  Monnaie électronique : elle est constituée par les moyens électroniques de gestion de la monnaie de banque habituelle. Par exemple : la carte d’identification et la carte à mémoire qui fonctionnent grâce à des terminaux.

ü  Monnaie plastique : La carte de crédit : c’est une carte plastique émise par une banque ou un établissement financier. Elle permet d’acheter à crédit.

Exemple: American express, visa, Dinner’s club

 

 

§  La circulation de la monnaie : La monnaie divisionnaire ou scripturale est directement échangée entre deux individus par le biais d’un paiement au comptant lors d’une transaction. Par contre, la monnaie scripturale est transférée d’un compte à un autre compte par le biais d’instruments spécifiques (le chèque, la carte bleue, le virement…).

L’augmentation des échanges et l’importance croissante prise par la monnaie scripturale entraîne une dématérialisation de la monnaie. Tout d’abord, la monnaie fiduciaire a pris le pas par rapport à la monnaie divisionnaire. Puis, le développement de la monnaie scripturale s’est traduit par une diminution du poids de la monnaie divisionnaire et fiduciaire dans les échanges économiques. Le développement du porte-monnaie électronique et des virements bancaires devraient accentuer ce phénomène dans les années à venir.

 

 

 

ü  les institutions financières : créent de la monnaie grâce aux crédits qu’elles accordent aux différents agents économiques ayant des besoins de financement.

 

ü  La Banque Centrale : émet la monnaie fiduciaire et refinance les banques commerciales.

 

ü  Le Trésor Public : émet la monnaie divisionnaire.

 

 

 

ü  M 1 = monnaie divisionnaire + monnaie fiduciaire + monnaie scripturale. M1 reprend donc l’ensemble des avoirs liquides des agents économiques non financiers.

 

ü  M 2 = M1 + dépôts sur les comptes sur livret. Les comptes sur livrets contiennent des avoirs qui ne peuvent directement être utilisés comme moyen de paiement.

 

ü  M 3 = M2 + ensemble des titres de placement émis par les institutions de crédit (part dans les FCP, titres de créances négociables, dépôts à terme…). M2 + ensemble des titres de placement émis par les institutions de crédit (part dans les FCP, titres de créances négociables, dépôts à terme…).

 

ü  M 4= M3 + ensemble des titres émis par le Trésor Public et les entreprises (bons de trésorerie, bons du Trésor).

 

ü  P 1 = les placements sous la forme d’épargne contractuelle (PEL…).= les placements sous la forme d’épargne contractuelle (PEL…).

 

ü  P 2  = essentiellement les titres obligataires.

 

ü  P 3  = les actions et part de SICAV actions.

 

La création monétaire opérée par les banques ne se fait pas sans contreparties. Elle n’est possible que parce que les émetteurs de monnaie ont acquis un certain nombre d’actifs soit auprès d’agents économiques nationaux, soit auprès d’agents économiques étrangers.

Il s’agit essentiellement :

 

ü  des créances sur l’étranger : ensemble des devises détenues par les institutions financières. L’acquisition de ces devises étrangères se traduit par de la création de monnaie nationale.

 

ü  du crédit interne : ensemble des créances détenues par les institutions financières sur l’Etat et l’économie.

 

  • définition : Un marché en économie est le lieu de confrontation entre une offre et une demande d’un bien ou d’un service qui permet de déterminer le prix d’échange (ou prix d’équilibre) de ce bien ou de ce service et les quantités qui seront échangées.
  •  
  • représentation graphique : la fonction d’offre est une fonction croissante par rapport au prix : plus un bien est échangé à un prix élevé, plus les entreprises seront incitées à le produire.

La fonction de demande est une fonction décroissante par rapport au prix : la demande d’un bien est d’autant plus importante que le prix de ce bien est faible.

 

 

En science économique, la notion de marché concurrentiel est très précise. Un marché dit « de concurrence pure et parfaite »doit respecter cinq contraintes :

 

Atomicité de l’offre : il y a sur le marché un très grand nombre d’offreur. Donc aucune entreprise ne peut imposer sa loi et influencer le comportement de ces concurrents.

 

Atomicité de la demande : il y a sur le marché un très grand nombre de demandeur.

 

Homogénéité du produit : les biens échangés sur le marché ne sont pas dissociables. Ils sont donc identiques pour l’acheteur et ne peuvent se différencier que par leur prix.

 

Mobilité parfaite des facteurs de production : une entreprise peut à tout moment entrer sur le marché ou en sortir sans que cela ne se traduise par un coût dissuasif (absence de barrières à l’entrée et à la sortie).

 

Information parfaite : les offreurs comme les demandeurs ont tous la même information concernant les conditions du marché (quantités offertes et demandées, prix des échanges…).

 

typologie des marchés de concurrence imparfaite : Le terme concurrence définit donc une structure particulière de marché qui est rarement réalisée dans la réalité. C’est pourquoi l’analyse économique a déterminé d’autres types de marchés plus proches de ce qui se pratique réellement :

 

  • Marché monopolistique : il n’y a qu’un seul offreur face à une multitude de demandeur. Il détermine donc tout seul le niveau de production et il cherche alors à maximiser son profit (exemple : la SNCF, SODECI).

 

  • Marché monopsonistique : il n’y a qu’un seul demandeur face à plusieurs offreurs. Le demandeur cherche donc à minimiser le prix (exemple : marché de l’armement en France).

 

  • Marché oligopolistique : il n’y a qu’un petit nombre d’entreprises qui offrent le produit. On parlera d’oligopole de combat quand ces entreprises, cherchant à acquérir des parts de marché, se livreront à une guerre des prix. Par contre, il y aura oligopole d’entente quand les entreprises se mettront d’accord sur le prix de vente ou sur les quantités échangées (exemple : le marché pétrolier).

 

  • Marché de concurrence monopolistique : les entreprises présentent sur le marché pratiquent une stratégie de différenciation du produit de manière à se créer une clientèle particulière (exemple : marché automobile).

 

  • des marchés de plus en plus oligopolistiques : De nos jours, les marchés sont de plus en plus caractérisés par une structure oligopolistique. Cette tendance est le résultat d’une accélération du phénomène concentration des firmes. Par concentration, on entend toute opération de croissance externe d’une entreprise qui se traduit par la diminution du nombre d’offreurs opérant sur un marché et par l’augmentation de la taille des entreprises restantes.

Ce phénomène a de multiples causes (ouvertures des marchés, internationalisation des firmes…) et traduit l’accroissement de la taille critique des entreprises qui s’affrontent maintenant à l’échelle mondiale. La taille critique est la taille minimale qu’une entreprise doit avoir (en terme de part de marché par exemple) pour ne pas être dépendante de la stratégie de ces concurrents.

Il y a bien sur un rapport évident entre le degré de concentration d’un marché et sa structure : plus un marché est concentré, plus il a de chance d’être caractérisé par une structure oligopolistique (un marché concentré à l’extrême se traduit par une structure monopolistique).

De même, le degré de concentration d’un marché est un bon indicateur de son intensité concurrentielle : plus un marché est concentré, plus les risques d’entente sont forts, et moins la concurrence risque d’être importante entre les offreurs.

Le degré de concurrence d’un marché dépend donc en grande partie de sa structure. Si, en théorie, un marché de concurrence pure et parfaite garantie une concurrence maximale, dans la réalité, le phénomène de concentration favorise le développement de structures de marchés de type oligopolistique.

 

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