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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 19:59

 

Le projet de la création d’une monnaie unique pour l’Afrique, était l’un des objectifs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) établit en 1963. Le débat a été remis sur la table en 2001, lorsque les 53 pays membres de l’OUA ont convenu de la remplacer par l’Union Africaine (UA) qui s’est assignée ses mêmes objectifs que son prédécesseur, à savoir la création d’une monnaie unique, de l’unité politique et économique. L’Association des Banques centrales africaines s’est fixé une date pour la création de la Banque centrale africaine. Ladite banque devait à son tour introduire et mettre en circulation la monnaie unique en 2021

 

En 2003, l’association des gouverneurs des Banques centrales africaines des différentes zones CMA (zone monétaire commune : Afrique du Sud, Lesotho, Namibie et Swaziland),la zone CEMAC( Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale : Cameroun, république du Congo, Gabon, guinée équatoriale, republique centrafricaine et Tchad) et la zone UEMOA( Union Economique et Monétaire Ouest Africaine : Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) a annoncé qu’elle chercherait à mettre en place une monnaie unique et une banque centrale commune d’ici à 2021.

 

Cependant, la monnaie unique panafricaine connait de nombreux problèmes à surmonter avant sa mise en place définitive. La majorité des monnaies africaines souffrent d’une instabilité chronique liée à la faiblesse des économies du continent. Entre autres problèmes, il faut citer ceux du développement à plusieurs vitesses des pays africains qui complique l’instauration de la monnaie commune, du leadership entre certains dirigeants, de l’harmonisation et de la stabilité du régime de change ou la convergence de certaines politiques économiques et financières.

En Afrique de l’ouest, les problèmes budgétaires sont très graves et la crédibilité des institutions monétaires est plus fragile. Mais aussi, la transparence fiscale dans nos Etats, combinée avec les symptômes de copinage ou la corruption sont des entraves à une bonne conduite d’une monnaie unique.

 

 

 

L’Afrique, pour une monnaie unique ?

 

L’engouement qui règne autour de la création d’une monnaie unique africaine en Afrique doit tenir à des éléments de croissance économique et de réduction de l’inflation. Cette absence de maintien des indicateurs ci-dessus contraignant à une bonne conduite de la monnaie unique.

Il apparait que l’union monétaire ouest africaine se détachant du CFA pour la zone franc pourrait permettre de contrecarrer, ce qui est perçu comme des faiblesses économiques et politiques dans nos Etats, pour amener nos Etats à avoir des avantages dans la négociation des accords commerciaux qui lui serait favorable à l’échelle du commerce dans le cadre de l’organisation mondiale et au niveau bilatéral.

 

Une monnaie unique peut aussi réduire les coûts de transactions de divers types, mais un pays qui renonce à sa monnaie nationale renonce aussi à sa capacité d’utiliser la politique monétaire nationale pour réagir à des chocs asymétriques tres grand dans nos .Etats ouest africains. Ils peuvent réduire au minimum cet inconvénient en assouplissant le fonctionnement de leurs économies.

 

Cette monnaie unique pourrait avoir une mobilité importante de la monnaie, elle œuvre à la flexibilité des salaires et des prix et aux transferts budgétaires.

 

Le principal danger est que la politique budgétaire exerce une pression indirecte sur la politique monétaire et il existe aujourd’hui peu de possibilité de transfert budgétaire entre pays africains.

 

L’indépendance des banques centrales en Afrique et les pays dotés d’une monnaie qui leur est propre ont souvent engendré une inflation élevée parce que leur banque centrale à dû financé des déficits publics ou d’autres activités quasi budgétaires.

 

Si tous les pays de la région sont identiques et soumis aux mêmes chocs, une union monétaire incluant tous les pays est alors souhaitable pour tous. La perte de l’autonomie monétaire n’entrainerait aucun coût, et tous les pays enregistreraient une inflation plus faible, parce que les banques centrales ne chercheraient pas à stimuler par une expansion monétaire, la production dans un pays au détriment des autres. Mais, généralement les Etats sont hétérogènes, ce qui va engendrer des perdants et des gagnants dans cette union monétaire. Car le processus menant à cette intégration monétaire est long et laborieux puisqu’elle suppose des efforts titanesques tant sur le plan de l’harmonisation que de la décentralisation des prérogatives des autorités nationales vers des autorités sous-régionales et continentales. Ainsi, il n’y pas d’intégration sans une stabilité des taux de change.

 

Cependant, il est important aussi de souligner qu’une monnaie mal gérée et sujette à des dépréciations répétées ne fera pas la fierté de la région, ni ne rendra les pays membres influents sur la scène mondiale.

 

Sans oublier que la réussite de l’Euro a été un processus très long en Europe.

 

Patrick Kouassi

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